Mari galant
Quelle belle journée. Soleil radieux du plus bel effet sur les polos bleus assortis au ciel azur sans nuage du carême. Dans le petit matin encore calme, nous avons pris le bateau pour la grande "dépendance", à l'esprit toujours indépendant. La journée marie-galantaise de Guadeloupe Demain nous a offert une bain de foule. Sauf que la foule en question, nous l'avons vue, famille par famille, maison par maison, buvette par buvette. Et partout, le même accueil. Aaah! mais c'est vous Monsieur Lesueur. Je vous ai vu à la télévision. Bravo pour ce que vous faîtes. Nous sommes d'accord avec vous. Continuez! Là, à la périphérie de Grand Bourg, Madame Bastaraud formule pour nous ses meilleurs souhaits de réussite. Plus loin, on me réclame, car la veille, une réunion spontanée s'est tenue avec des étudiants du quartier, de retour de Fouillole pour le week end. Puis c'est Capesterre la belle. Dans le bar buvette de Madame Rippon, parente du poète, l'ambiance est explosivement chaleureuse. La maîtresse de maison, grand mère pétillante mène sa troupe de clients habitués, comme une revue de music hall, à la baguette de chef d'orchestre, une main ferme dans un gant de velours. Mais nous devons partir pour Saint-Louis, aussi sereine que le Roi du même nom. Nous retrouvons le duo Jalton Lurel dans un duel de sono sans DJ, sur la place de la mairie de Grand-Bourg où nous les avons laissés deux heures plus tôt. Nous passons notre chemin sans demander notre reste. A Saint-Louis, on nous conte les exemples du "malélivé" Lurel, venu imposer à Cornano, le maire, un soutien qu'il n'est pas pressé de donner. Insultes et cris d'oiseau pleuvent. Cela ne nous coupe pas l'appétit. Jean-Paul Guémise, colistier et régional de l'étape, secondé par un autre marie-galantais, René Berthelot, à moins que ce soit le premier qui seconde le second cité, bref, quoiqu'il en soit, les deux hommes ont bien fait les choses. Nous déjeunons comme des princes, à quelques centimètres de la mer qui vient lécher nos pieds. Pour parfaire la journée, Muriel, Marie-Galantaise bon teint, qui nous a rejoints dès le début de la journée, nous offre le repas, à titre de contribution à la démarche que nous avons entreprise. Au retour, nous retrouvons les compagnons de voyage de la liste Jalton et nous échangeons nos sentiments et nos souvenirs respectifs de cette journée. Mon ami Geoges Brédent me demande de transmettre ses félicitations à notre groupe pour notre contribution collective à la qualité de la campagne. Le voyage de retour est presque trop court. Tout le contraire de l'aller où j'ai presque rendu le petit déjeuner que je n'avais pas pris. Bref, une journée formidable.
Je me sens comme un mari galant, de retour d'un voyage de permission pour retrouver sa Marie-Galante. Avec déjà dans la tête, la perpective de la prochaine permission et des retrouvailles avec ma dulcinée. Sur le quai, à notre arrivée, nos avons fait la photo de famille avec Jean Girad, et Philippe Bavarday, défenseurs de Marie-Galante devant l'éternel, et Georges Brédent.
Je suis maintenant certain que malgré la fatigue, la fin de la campagne nous laissera un goût de nostalgie dès le lendemain. Un goût de commencement. Raison de plus pour tout de suite enchaîner sur les responsabilités à la Région. Pour cela, la dernière semaine, nous avons décidé de mettre les bouchées double. Qu'on se le dise, nous n'avons pas joué toutes nos cartes, encore moins tous nos atouts.