Le projet acte 2
Priorité numéro 2 : L’Education et la formation professionnelle
Le taux d’échec scolaire demeure chez nous notablement supérieur à la moyenne nationale. Trop d’élèves quittent le système en situation d’illettrisme. Les résultats au bac sont moins satisfaisants et beaucoup trop d’élèves ne parviennent pas à la fin des études secondaires. Il y a là une démission collective. La réussite passe aujourd’hui par des cours privés et coûteux.
1. La formation initiale
S’impliquer « au-delà des murs »
Les collectivités ne peuvent se satisfaire de construire des bâtiments à fabriquer de l’échec. La Région se fixe pour objectif de lutter contre l’échec scolaire, avant le lycée où les jeux sont déjà faits. Primo, tout enfant de 30 mois devra pouvoir être scolarisé, si les parents le veulent. La Région financera l’enseignement de l’anglais obligatoire à l’école primaire. Une seconde langue sera enseignée dès la classe de sixième. La Région financera également des études surveillées d’après classe et des cours de soutien à l’intérieur des établissements scolaires. Toutes les sélections à l’embauche comporteront une épreuve facultative de créole.
Rendre l’école obligatoire, de droit ou de fait, jusqu’à 17 ans, au moins
L’Etat doit rendre l’Ecole obligatoire jusqu’à 17 ans. La Région va s’attacher à mettre ce projet en application, sans modification législative. L’année scolaire supplémentaire visera précisément à s’assurer qu’aucun enfant ne quitte l’école en situation d’illettrisme. Une convention Etat - Région définira les conditions de prise en charge de l’année supplémentaire. Au besoin, cette obligation sera portée à 18 ans, s’il le faut pour obtenir les résultats escomptés.
Améliorer la décentralisation
Le projet gouvernemental de réforme nationale des collectivités doit être mis à profit pour améliorer la situation locale. Parmi les mesures souhaitables, il convient de confier la gestion de tout le second cycle, collèges et lycées, à la Région, qui deviendra ainsi le partenaire des communes pour ce qui est de l’équipement scolaire de la maternelle et du primaire. L’objectif est de gommer les inégalités de situation d’une commune à l’autre en matière d’accès à l’école. La réforme des collectivités portée par l’Etat, va permettre, avec une assemblée de conseillers territoriaux de voter des budgets conformes à un projet global et cohérent d’équipement scolaire, sans les actuelles frontières d’attributions.
2. La formation professionnelle
La période 2004-2009 fut une période noire pour la formation professionnelle. Elle aura vu la fermeture de l’AFPA. Le nombre de journées de formation a baissé au cours du mandat.
Réformer, démultiplier l’Ecole de la deuxième chance
Près de 5000 personnes de moins de 30 ans ont besoin d’une seconde chance, après un parcours scolaire conclu par l’échec. La Région a mis en place un dispositif coûteux, qui ne touche que 0,2 % de la population concernée. Par ailleurs, lorsque l’école « insère », c’est à un coût quatre fois supérieur à celui des organismes de formation privés. Pour simplement « insérer un jeune dans une formation », la Région dépense plus que les frais de scolarité d’un élève expert comptable dans une école privée réputée.
Pour le même coût qu’aujourd’hui, il faut créer une dizaine d’annexes de l’Ecole, réparties sur le territoire, y compris à Marie-Galante, uniquement chargées de l’organisation administrative des formations, confiées à des organismes privés et des formateurs spécialisés. Ce mode de fonctionnement est celui du Centre National de la Fonction Publique Territoriale qui assure la formation de plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires, de tous niveaux hiérarchiques, de la lutte contre l’illettrisme au perfectionnement en cours d’emploi des administrateurs territoriaux.
Etudier la possibilité de réimplanter l’AFPA
L’AFPA est un maillon historique de la formation professionnelle en France. Sans doute y avait-il des difficultés de fonctionnement de l’établissement. Il n’en reste pas moins vrai que sa disparition a créé un vide dans le monde de la formation professionnelle. La création d’un organisme de substitution n’a pas encore montré un niveau de performance tel que l’on soit certain de pouvoir se passer d’un organisme de formation implanté en Guadeloupe et faisant partie d’un réseau national.